Aujourd’hui, la lettre D me donne du fils à retordre puisque j’ai vu passer quelques textes durant la journée sur des sujets que je voulais aussi aborder.
Alors j’ai demandé à ma fille de 7 ans si elle avait des idées pour cette lettre et elle m’a suggéré de parler des dinosaures ou de Dino Dan. Par contre, je ne crois pas avoir assez d’inspiration pour écrire plus de deux-trois phrases sur cette émission de télévision pour enfants dans laquelle l’acteur principal me semble un peu …disons étrange.
À défaut de parler de Dino Dan, le sujet abordé ce soir sera le grand dérangement des Acadiens ou la déportation des Acadiens.
Comme plusieurs, j’ai des ancêtres ayant vécu la déportation des Acadiens au 18e siècle. Les résultats de ce nettoyage ethnique mené par les Britanniques a changé le visage du pays. Si vous creusez un peu votre généalogie, vous tomberez peut-être sur un nom de famille d’origine acadienne.
Le traité d’Ultrech en 1713 cède l’Acadie à la Grande-Bretagne. Des centaines de soldat seront stationnés afin de surveiller les habitants. Le gouvernement britannique décide en 1720 que les Acadiens ne deviendront jamais de bons sujets britanniques et que pour cette raison, ils doivent être expulsés. La déportation officielle commencera vers 1755 lors de la 4e guerre intercoloniale. Les Acadiens voulant rester neutres entre la France et la Grande-Bretagne, se verront obligés de prêter serment à la couronne britannique. Refusant de prêter serment, ils seront expulsés de leurs terres.
La suite fut épouvantable, l’on sépara les familles en divisant les personnes par groupe d’âge et par sexe. On les força à embarquer sur des navires qui partirent pour la Grande-Bretagne. L’on en enverra des milliers d’autres le long des villages et des villes britanniques sur la côte atlantique ou ils furent très mal reçus. Arrêtés et ignorés par le gouvernement, plusieurs sont morts de maladies infectieuses. Les enfants orphelins ont ensuite été placés dans des familles américaines.
Ceux qui se sauvaient étaient pourchassés et fusillés comme des animaux. Quelques-uns trouvèrent refuge dans le Bas-St-Laurent et en Gaspésie.
Selon des calculs, des 18 000 Acadiens qui subirent la déportation, près de 9000 périrent suite à ce massacre ou en tentant d’y échapper.
Encore aujourd’hui, la couronne britannique n’a fournit aucune excuse même après avoir reconnu le drame humain en 2003.
Terrible.. on imagine facilement ce qu’ils ont pu endurer. Le sang versé et les souffrances !
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