#ChallengeAZ – Mon arrière grand-père Adélard est né à Taunton au Massachussetts. Son père devait travailler dans les usines de fer de la ville puisque la ville était reconnue pour ses usines travaillant le fer dont la Taunton Locomotive Works. Cela peut paraître banal pour certains, mais lorsqu’on pousse la recherche, l’on apprend qu’il était loin d’être le seul canadien-français exilés à cette époque.
Entre 1840 et 1930, le nombre était tellement élevé que le phénomène a été appelé « La grande saignée » ou « la grande hémorragie » . En fait, ils sont un million à quitter le Canada pour les États-Unis.
Historiquement, au XIXe siècle, les francophones sont exclus du commerces. Ils sont voués à des métiers agricoles ou en bas de l’échelle dans des usines de la province. De plus, ils sont séduit par les conditions de travail aux États-Unis qui leur semblent beaucoup mieux qu’au Canada.
Tout est mis en place pour séduire les francophones: publicités, agents de recrutement, conditions de travail intéressantes, aide pour établir la famille, billets de train à prix réduit, etc.
Les francophones quittent et trouvent facilement du travail puisqu’ils étaient considérés comme étant de bons travailleurs, endurants et faciles à gérer. La plupart travaillent dans des usines et des manufactures.
Par contre, les francophones ne quittent pas pour aller très loin. La plupart s’établiront dans les états près de la frontière soien au Vermont, dans le Maines, au Massachusetts, au New Hampshire, etc.
Les familles s’établirent et de nouvelles villes voient le jour avec des noms plutôt francophones. En regardant les annuaires téléphoniques de l’époque, l’on pouvait trouver des dizaines de pages avec des noms de famille francophones. On appelle les quartiers francophones les Petits Canadas. Les francophones peuvent y vivre en français, y pratiquer la religion catholique et éduquer leurs enfants en français. Des journaux voient aussi le jour en français.
La grande saignée durent jusqu’en 1930 avec la crise économique. En 1929, les États-Unis ferment leur frontière au Canada et instaurent des lois sévères pour l’immigration.
Enfin, aujourd’hui beaucoup de descendants de ces francophones vivent encore aux États-Unis. Par contre, la langue française s’est peu à peu perdue et les générations se sont assimilés tranquillement aux américains.
Donc, lors de vos recherches généalogiques, il se peut fortement que vous tombiez un jour ou l’autre sur un aïeul ayant resté aux États-Unis. Vérifiez les dates, il est probable que celui-ci fasse partit de l’exode des francophones vers nos voisins du Sud dans le but de trouver un travail et des conditions de vie meilleurs ainsi que des possibilités d’avenir. Ce qu’ils n’avaient pas au Canada.
Si vous désirez en savoir plus, je vous invite à consulter aussi le blog de Vicky Lapointe concernant l’immigration des Canadiens français dans la ville de Lowell au Massachussetts.
Sources: Le Québec s’est vidé au XIXe siècle, Migration vers les États-Unis; Conseil supérieur de la langue française