Vous avez vu passer cette article cette semaine sur un projet de loi en Allemagne obligeant les mères allemandes à avouer si leur enfant est né d’une aventure extraconjugale ? Pourquoi vous direz-vous ? Non pas pour être honnête avec le conjoint mais plutôt pour que celui-ci puisse réclamer des frais d’entretien de l’enfant qui n’est pas le sien au père biologique.
L’Allemagne va introduire une loi pour contraindre les femmes à avouer à leur conjoint contestant leur paternité le nom du géniteur d’un enfant né d’une relation extraconjugale afin qu’il participe aux frais d’entretien de celui-ci, a annoncé lundi le ministre de la Justice.
Je suis tombée un peu en bas de ma chaise en lisant l’article pour la simple et bonne raison que le père de l’enfant est celui qui l’aimera et qui l’éduquera. Outre le fait de l’infidélité qui dans la grosse majorité des cas, peut détruire un couple, un enfant est coincé dans cette histoire. Certains me diront sûrement qu’ils n’ont qu’à assumer leur aventure et le père n’a qu’à prendre ses responsabilités. Je suis d’accord mais pourquoi forcer une mère à avouer une telle histoire ? Devant les autorités ? Le faux-père va-t-il vraiment rester dans le décors et s’occuper de l’enfant ou pourra-t-il empocher l’argent et s’éclipser ?
Généalogiquement parlant maintenant
Mais généalogiquement parlant…quel impact peut avoir la naissance d’un enfant né d’une aventure extraconjugale dont le « faux-père » sera reconnu comme étant le père naturel ? Il est difficile de prouver une telle naissance des centaines d’années plus tard. Les femmes qui devaient assumer un tel secret n’allaient certainement pas l’avouer le jour du baptême, devant le prêtre. Elles gardaient le silence que l’histoire soit belle ou non. Il ne faut pas se leurrer, les relations extraconjugales ne sont pas l’apanage du 21e siècle.
De plus, certaines histoires n’étaient peut-être pas toujours une histoire d’amour interdit. Certaines femmes devaient vouloir garder le secret pour plusieurs raisons. De plus que plusieurs « faux-pères » étaient sûrement au courant dans d’autres cas et acceptaient de déclarer l’enfant comme étant le leur.
Malgré les heures que nous passons à effectuer des recherches généalogiques, il n’y a aucune preuve tangible qui nous prouve hors de tout doute que les ancêtres que nous avons répertoriés avec soin sont vraiment les nôtres.
Nos amis Européens peuvent se consoler et se dire que le taux d’infidélité depuis 1800 est très bas.
Faible taux d’infidélité en Europe Occidentale
Différentes études ont essayé d’estimer le taux d’événements de non paternité (événements pour lesquels un fils n’est pas le fils biologique de son père: adultère, adoption, …) chez les êtres humains. Ainsi les études liées aux transplantations de moelle osseuse ont montré que ce taux est de 0,94% en Allemagne, et 0,65% en Suisse. Ces estimations sont des mesures sur la population existante. Il peut être intéressant d’effectuer cette même estimation pour les populations passées, notamment avant l’existence de la contraception. Les auteurs de cette étude ont utilisé des tests ADN du chromosome Y associés à des enregistrement généalogiques pour estimer ce taux dans les populations passées de Belgique.
Sinon, faisons confiance à la vie et à ceux qui nous ont précédés.
Sources des photos: Old Picture et Pixabay
N’oubliez pas l’édit d’Henri II qui a été lu en chaire au moins une fois par trimestre jusqu’à la Révolution http://www.geneafrance.org/rubrique.php?page=grossesse
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