Dans le Boréal Express de 1796, l’on apprend qu’un projet de loi sera présenté afin d’empêcher toutes femmes, quelques soient son âge ou son rang de duper un homme dans le but de l’épouser en utilisant du rembourrage.
Dans un tel cas, le mariage est aussitôt annulé.
On prête à un député l’intention de présenter un projet
de loi ainsi conçu: « Toute femme, quels que soient son âge, son rang, sa profession
ou sa condition, qu’elle soit vierge, fille ou veuve, qui aura dupé, séduit,
puis entraîné frauduleusement dans les liens du mariage un sujet de Sa Majesté,
en faisant usage de parfums, maquillages, cosmétiques, teintures, fausses
dents, perruques, crêpés, corsets baleinés, vertugadins, hauts talons et rembourrages
divers, tombera sous le coup de la loi présentement en vigueur réprimant
la sorcellerie et autres articles semblables. La condamnation entraînera de plein
droit la nullité du mariage ainsi contracté.
Dans la même édition du Boréal Express, les femmes sont encore en vedette dans un autre article.
En effet, il semblerait que les villageoises canadiennes françaises sont, en général, très jolies mais que la vie est tellement dure, qu’elles perdent prématurément leur beauté.
Belle canadienne
(par Isaac Weld) — Les villageoises françaises sont en général très jolies dans
leur jeunesse. Leur costume simple, mais propre, consiste en un corset bleu, ou
écarlate, sans manches et un jupon d’une couleur différente. Un chapeau de
paille leur donne aussi un air extrêmement intéressant.
Comme les femmes des Indiens, elles perdent prématurément leur beauté, et
par les mêmes raisons; savoir, la vie trop laborieuse que des hommes trop indolents
leur imposent, en leur faisant partager les travaux les plus durs de la femme.
Pour bien terminer cette édition de 1796, l’on compare les Canadiens de basse classe au villageois français. En effet, ils seraient gais mais ignorants. Les plus ignorants étant les femmes mais malheureusement, aucun homme ne prend de décision sans consulter son épouse.
par Isaac Weld) — Les Canadiens de la basse classe du peuple ont toute la
gaîté et la vivacité des habitons de la France. Ils dansent, chantent et paroissent
s’embarasser fort peu du lendemain. Les autres ont quelque chose de cette humeur
brusque et chagrine qui fait le caractère dominant des Américains; mais
la vanité est le trait le plus remarquable et le plus général de tous les Canadiens,
et, pour peu que l’on appuie sur cette corde sensible, l’on est sûr de faire d’eux
tout ce que l’on veut. On rencontre parmi eux très peu d’hommes qui sachent
lire ou écrire; ce sont les femmes qui possèdent le peu d’instruction que l’on
trouve dans le pays. Un Canadien ne conclut jamais une affaire, il ne fait même
aucune démarche importante, sans consulter sa femme; et il est très rare qu’il
ne suive pas son avis; mais les hommes et les femmes sont, en général, plongés
dans l’ignorance et la superstition, et aveuglément soumis à leurs prêtres.
Le Canadien est, de toute la terre, homme le plus enclin à la vanité, c’est
elle qui soutient son courage; il triomphe, lorsqu’à son retour il raconte à ses
amis ou à ses parents histoire de ses voyages, et les dangers qu’il a courus sont
les seuls trophés dont il aime à se parer.
L’honneur de découvrir et de défricher un nouveau terrain le touche peu. Il
regarde les travaux de l’agriculture comme des occupations secondaires, et il ne
s’y livre qu’avec une sorte de répugnance.
Source: BAnQ
Bonjour Sandra, merci pour ces informations sur nos ancêtres. j’aurais une question, ou peut- on trouver ces textes du Boreal Express ?
Bonne soirée
Jacques
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Bonjour Jacques, j’ai trouvé ces textes sur le site de BANQ sur lequel tous les journaux du Québec sont numérisés. J’aime beaucoup aller fouiller la dedans.
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Merci de l’information et bonne soirée
Jacques
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